Pleins feux sur les FAOD

 

Tenir compte de l’urgence potentielle des LC-FAOD

LES TROUBLES D’OXYDATION DES ACIDES GRAS À LONGUE CHAÎNE (LC-FAOD) SONT UN GROUPE DE TROUBLES RARES, SOUVENT GRAVES ET POTENTIELLEMENT MORTELS, QUI SE CARACTÉRISENT PAR UNE DÉCOMPENSATION IMPRÉVISIBLE ET PRÉCIPITÉE1,2.

Les LC-FAOD sont causés par des enzymes défectueuses participant au transport et au catabolisme des acides gras à longue chaîne (AGLC), et appartiennent aux types suivants3-6:

Déficit en carnitine palmitoyltransférase I (CPT I)5,7

CAUSE

Mutation du gène CPT1A; empêche le transport des acides gras à longue chaîne dans les mitochondries cellulaires pour être décomposés

INCIDENCE ESTIMÉE

1:750 000 à
1:2 000 000

TABLEAU CLINIQUE

Tableau clinique chez les nouveau-nés/enfants

hypoglycémie (faible taux sanguin de glucose) avec faible taux de corps cétoniques (hypocétosique), dommages au muscle cardiaque (cardiomyopathie)

Tableau clinique chez les adolescents/jeunes adultes

dégradation musculaire récidivante (rhabdomyolyse)

Déficit en carnitine-acylcarnitine translocase (CACT)5,8,9

CAUSE

Mutation du gène SLC25A20; empêche le transport des acides gras à longue chaîne dans les mitochondries cellulaires pour être décomposés

INCIDENCE ESTIMÉE

1:750 000 à
1:2 000 000

TABLEAU CLINIQUE

Tableau clinique chez les nouveau-nés/enfants

hypoglycémie (faible taux sanguin de glucose) avec faible taux de corps cétoniques (hypocétosique), taux sanguin élevé d’ammoniaque (hyperammoniémie), hypertrophie du foie (hépatomégalie), dommages au muscle cardiaque (cardiomyopathie) avec ou sans battements irréguliers (arythmie), respiration laborieuse, faiblesse musculaire, crises convulsives

Apparition tardive

rapportée avec symptômes légers

Déficit en carnitine palmitoyltransférase II (CPT II)5,7

CAUSE

Mutation du gène CPT2; empêche le transport des acides gras à longue chaîne dans les mitochondries cellulaires pour être décomposés

INCIDENCE ESTIMÉE

1:750 000 à
1:2 000 000

TABLEAU CLINIQUE

Tableau clinique chez les nouveau-nés/enfants

hypoglycémie (faible taux sanguin de glucose) avec faible taux de corps cétoniques (hypocétosique), dommages au muscle cardiaque (cardiomyopathie)

Tableau clinique chez les adolescents/jeunes adultes

dégradation musculaire récidivante (rhabdomyolyse)

Déficit en acyl-CoA déshydrogénase à très longue chaîne (VLCAD)5,7

CAUSE

Mutation du gène ACADVL; empêche la dégradation des acides gras à longue chaîne par ß-oxydation des acides gras

INCIDENCE ESTIMÉE

1:85 000

TABLEAU CLINIQUE

Dans l’ensemble

dommages au muscle cardiaque (cardiomyopathie) à tout âge

Tableau clinique durant la petite enfance

hypoglycémie (faible taux sanguin de glucose) avec faible taux de corps cétoniques (hypocétosique), taux sanguin élevé d’ammoniaque (hyperammoniémie)

Tableau clinique chez les adolescents/adultes

dégradation musculaire récidivante (rhabdomyolyse) et myoglobine urinaire (myoglobinurie), qui cause des lésions rénales

Déficit en protéine trifonctionnelle (TFP)5,7

CAUSE

Mutation des gènes HADHA et HADHB entraînant des défauts du complexe TFP complet. Empêche la dégradation des acides gras à longue chaîne par ß-oxydation des acides gras

INCIDENCE ESTIMÉE

1:750 000

TABLEAU CLINIQUE

Dans l’ensemble

dommages nerveux graves (neuropathie périphérique), dommage à la rétine (rétinopathie)

Tableau clinique durant la petite enfance

semblable au déficit en LCHAD, mais souvent plus grave : hypoglycémie (faible taux sanguin de glucose) avec faible taux de corps cétoniques (hypocétosique), taux sanguin élevé d’ammoniaque (hyperammoniémie)

Déficit en 3-hydroxyacyl-CoA déshydrogénase des acides gras à longue chaîne (LCHAD)5,7

CAUSE

Mutation du gène HADHA, qui codifie la sous-unité des TFP. Empêche la dégradation des acides gras à longue chaîne par ß-oxydation des acides gras

INCIDENCE ESTIMÉE

1:250 000

TABLEAU CLINIQUE

Dans l’ensemble

dommages aux muscles squelettiques (myopathie) avec ou sans dégradation musculaire récidivante (rhabdomyolyse), dommages nerveux (neuropathie périphérique), dommage à la rétine (rétinopathie)

Tableau clinique durant la petite enfance

hypoglycémie (faible taux sanguin de glucose) avec faible taux de corps cétoniques (hypocétosique), taux sanguin élevé d’ammoniaque (hyperammoniémie)

Tableau clinique chez les adolescents/adultes

dégradation musculaire récidivante (rhabdomyolyse) et myoglobine urinaire (myoglobinurie), qui cause des lésions rénales

Les symptômes des LC-FAOD affectent plusieurs systèmes et sont graves1,2,3,10

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Les patients traversent des crises métaboliques ou des épisodes symptomatiques aigus récurrents, qu’ils associent à certains DÉCLENCHEURs1


DÉCLENCHEURs1,2


  • Températures froides
  • Déshydratation
  • Jeûne
  • Hormones et menstruations
  • Temps chaud
  • Maladie, en particulier infectieuse
  • Manque de sommeil
  • Stress physiologique
  • Exercice prolongé
  • Stress psychologique
  • Anesthésiques

OCCURENCE


  • 1 à 2 fois par an

CONSÉQUENCES POSSIBLES


  • Complications cliniques
  • Visites à l’urgence
  • Hospitalisation

ÉVÉNEMENTS PRÉCIPITANTS


  • Congés ou vacances
  • Événements spéciaux
  • Changement d’horaire ou d’environnement, quand soignants ou patients doivent modifier la routine de soins ou ont un accès restreint aux médecins ou diététiciens

Énergie dans la balance

Les troubles d’oxydation des acides gras à longue chaîne (LC-FAOD) se caractérisent par un déséquilibre du métabolisme qui ralentit la production d’énergie3,4.

Vivre avec le déficit en CPT II

Écoutez cette vidéo sur l’expérience d’une Canadienne atteinte de déficit en CPT2 (trouble de l’oxydation des acides gras à longue chaîne).

LES PATIENTS ATTEINTS DE LC-FAOD FONT FACE À D’ÉNORMES DÉFIS ET À UN LOURD FARDEAU MÉDICAL

Lorsque l’équilibre énergétique est perdu, des symptômes chroniques et des épisodes aigus pèsent sur les patients3,11-14

LORSQU’UN LC-FAOD EST SOUPÇONNÉ

Des tests génétiques de confirmation seraient appropriés chez toutes les personnes pour lesquelles un diagnostic de LC-FAOD est soupçonné3

RENSEIGNEMENTS À JOUR SUR LES LC-FAOD

Prenez connaissance de ces publications et ressources, qui donnent des renseignements utiles et de l’aide aux patients et aux aidants

Références

1. Williams-Hall R, Tinsley K, Kruger E, et al. Ther Adv Endocrinol Metab. 2022;13:1-17. 2. Merritt JL 2nd, MacLeod E, Jurecka A, Hainline B. Rev Endocr Metab Disord. 2020;21(4):479-493. 3. Knottnerus SJG, Bleeker JC, Wüst RCI, et al. Rev Endocr Metab Disord. 2018;19(1):93-106. 4. Wajner M, Amaral AU. Biosci Rep. 2015;36(1):e00281. 5. Lindner M, Hoffmann GF, Matern D. J Inherit Metab Dis. 2010;33(5):521-526. 6. Wanders RJ, Ruiter JP, IJLst L, Waterham HR, Houten SM. J Inherit Metab Dis. 2010;33(5):479-494. 7. Vockley J. Am J Manag Care. 2020;26(suppl 7):S147-S154. 8. Pennisi EM, Garibaldi M, Antonini G. J Clin Med. 2018;7(12):E472. 9. Vitoria I, Martín-Hernández E, Peña-Quintana L, et al. JIMD Rep. 2015;20:11-20. 10. Vockley J, Marsden D, McCracken E, et al. [la correction publiée apparaît dans Mol Genet Metab., novembre 2015;116(3):221]. 11. Saudubray JM, Martin D, de Lonlay P, et al. J Inherit Metab Dis. 1999;22(4):488-502. 12. Shekhawat PS, Matern D, Strauss AW. Pediatr Res. 2005;57(5 Pt 2):78R-86R. 13. Vockley J, Burton B, Berry GT, et al. Mol Genet Metab. 2017;120(4):370-377. 14. Siddiq S, Wilson BJ, Graham ID, et al. Orphanet J Rare Dis. 2016;11(1):168.

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